ORIGINES DU DOGUE DE BORDEAUX

Le dogue de Bordeaux fait partie du groupe des molossoïdes, descendants du molosse, chien qui aurait vécu aux environs de 700 avant J.-C. Si l'on se réfère aux peintures et sculptures de l'époque, le molosse était élevé par les Assyriens comme chien de chasse et chien de garde.

Il est pour la première fois fait mention du dogue de Bordeaux en 1863 lors de la première exposition canine, tenue au jardin d'acclimatation de Paris. En 1910, après trois années de recherche, J.Kunstler, professeur d'anatomie comparée de la faculté des sciences de Bordeaux, publia une étude critique du dogue de Bordeaux. Ce standard est encore utilisé aujourd'hui (mis à jour par deux fois par Raymond Triquet). Le standard de la race a évolué au fur et à mesure que l'intérêt pour celle-ci grandissait. Le premier standard (caractère des vrais dogues) est celui de Pierre Megnin, le second celui de J.Kunstler et le troisième standard fut édicté par Raymond Triquet, avec l'aide du Dr vétérinaire Maurice Luquet en 1971. Le quatrième standard fut reformulé par Raymond triquet (expert de la race) en collaboration avec Philippe Sérouil (président du club du dogue de Bordeaux), le club et son comité en 1995.

 


Il est un des plus anciens chiens français. Il serait arrivé en France lors des grandes invasions avec des guerriers venus d’Asie. Il aurait pris place dans le sud du pays et aurait été croisé avec de multiples races déjà présentes. Cette race de chien n’a vraiment été reconnue qu’en 1926 mais a failli totalement disparaître au XXe siècle à cause des souffrances qu’elle a enduré durant les deux guerres. Heureusement pour les amateurs canins, et surtout pour les amoureux de ce type de chiens, cette race a été relancée en 1972. Le dogue de bordeaux était utilisé pour garder le bétail des bouchers, pour ramener le gibier durant la période de chasse ou comme fidèle compagnon des soldats durant la guerre ou encore pour garder les maisons et les châteaux.

 

Le dogue de Bordeaux est l’un des chiens français les plus anciens, descendant probable des Alans et en particulier de l’Alan vautre décrit par Gaston Phébus, conte de Foix et de Béarn, dans son « Livre de chasse ». Ce grand passionné formule les premières ébauches de standards.

 

Le mot « dogue » apparaît à la fin du XIVème siècle. Ce dogue est issu de croisements de Bulldog venu d’Angleterre, de Mâtin, du dogue de forte race dont parle Cuvier en 1805, sans compter les molosses espagnols.

 

 

 Au milieu du XIXème siècle, ces anciens dogues n’étaient guère renommés qu’en Aquitaine. On les utilisait à la chasse au gros gibier (sanglier, ours), aux combats, à la garde des maisons et du bétail, au service des bouchers. En 1863, lors de la 1ere exposition canine française au jardin d’acclimatation de Paris, figuraient des Dogues de Bordeaux. C’est là que ce type de dogue devient officiellement « de Bordeaux ».


Il a existé différents types : type toulousain (chien plus long), type parisien, type bordelais (chien plus court et à l’origine du dogue actuel).


 Un premier standard de race (« caractère des vrais dogues ») est décrit par Pierre Mégnin en 1896 dans son ouvrage « Le Dogue de Bordeaux ».


 Puis, en 1910, après trois années de recherche, J. Kunstler, professeur d’anatomie comparée de la faculté des sciences de bordeaux et conservateur du muséum d‘Histoire Naturelle de Bordeaux, publia un 2ème standard dans son « Etude critique du Dogue de Bordeaux » et se montra un vif défenseur du masque noir.

L’ancien président du club Bares se rendra célèbre en mettant à égalité le masque noir et le masque dit rouge, dans les années 1922 à1924.


La race a beaucoup souffert pendant les deux guerres mondiales, au point d’être menacée d’extinction. La Société des amateurs de Dogue de Bordeaux, créée en 1930, a bien du mal à relancer l’intérêt pour la race.


Raymond Triquet y parvient dans les années 1960 en ne ménageant pas ses efforts pour revitaliser le club, faire redécouvrir le dogue de Bordeaux au public en exposant des chiens et en écrivant. Il rédige un 3ème standard moderne et clair, avec la collaboration du Docteur vétérinaire Maurice Luquet en 1971.


De race régionale, le Dogue de Bordeaux est devenu une race nationale puis internationale, installée en Belgique, Hollande, Russie, Hongrie, Espagne et aux Etats-Unis.


Devenu l’expert de la race, R.Triquet reformule un 4ème standard, conforme au modèle de Jérusalem (F.C.I.) avec la collaboration de Philippe Sérouil, président du club de race, et du comité de la Société des Amateurs de Dogues de Bordeaux en 1995.


En 2007, ce standard de race est précisé par Mr R. Triquet, Mme S. Tompousky et Ph. Serrouil, respectivement Président d'honneur de la SADB, Présidente de la SADB et membre du Comité de la SADB à cette date.

STANDARD DE LA RACE

Date de publication du standard d'origine en vigueur : 14.04.1995

Aspect Général :

Typiquement un molossoïde brachycéphale concaviligne.
Le Dogue de Bordeaux est un chien très puissant, dont le corps très musclé conserve un ensemble harmonieux. Il est construit plutôt près de terre, c’est-à-dire que la distance sternum-sol est légèrement inférieure à la hauteur de la poitrine.
Trapu, athlétique, imposant, il a un aspect très dissuasif.


Proportions importantes :

La longueur du corps, de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse, est supérieure à la hauteur au garrot, dans la proportion de : 11/10.

La hauteur de la poitrine est supérieure à la moitié de la hauteur au garrot.
La longueur maximale du chanfrein est égale au tiers de la longueur de la tète.
La longueur minimale du chanfrein est égale au quart de la longueur de la tête.
Chez le mâle, le périmètre céphalique correspond à peu près à la hauteur au garrot.


Tête :

Volumineuse, anguleuse, large, assez courte, trapézoïdale quand elle est vue de face et de dessus. Les axes longitudinaux du crâne et du chanfrein sont convergents (vers l’avant).

Région Cranienne :

- Chez le mâle le périmètre du crâne, pris au niveau de la plus grande largeur, correspond à peu près à la hauteur au garrot.
- Chez la femelle il peut être légèrement inférieur.
Son volume et sa forme sont les conséquences du développement très important des temporaux, des arcades susorbitaires, des arcades zygomatiques et de l’écartement des branches du maxillaire inférieur.
La région supérieure du crâne est légèrement convexe d’un côté à l’autre.

Dépression fronto-nasale ou stop très accusé formant avec le chanfrein un angle presque droit (95° à 100°).
Dépression frontale profonde s’atténuant vers l’extrémité postérieure de la tête.
Le front domine la face. Il est pourtant encore plus large que haut.
La tête est sillonnée de rides symétriques de chaque côté du sillon médian. Ces rides profondes et tourmentées sont mobiles selon que le chien est attentif ou non.


Région Faciale :

Truffe :

Large, aux narines bien ouvertes, bien pigmentée selon le masque; truffe remouchée (retroussée) admise mais pas renfoncée vers la face.

Museau :

Puissant, large, épais, mais non empâté sous les yeux, assez court, profil supérieur très légèrement concave, aux plis sobrement indiqués.
Sa largeur diminuant à peine jusqu’au bout du museau, il a, vu de dessus, la forme générale d’un carré. Par rapport à la région supérieure du crâne, la ligne du chanfrein forme un angle très obtus ouvert vers le haut. Lorsque la tête est horizontale, le bout du museau tronqué, épais et large à la base se trouve en avant d’une verticale tangente à la face antérieure de la truffe. Son périmètre approche des deux tiers de celui de la tète. Sa longueur se situe entre le quart et le tiers de la longueur totale de la tête, de la truffe à la crête occipitale. Les limites (supérieure du tiers et inférieure du quart de la longueur de la tête) sont admises mais non recherchées, la longueur idéale du museau se situant entre ces extrêmes.


Mâchoires :

Très puissantes, larges.
Le chien est prognathe inférieur (le prognathisme inférieur est un caractère racial). La face postérieure des incisives inférieures est en avant et non au contact de la face antérieure des incisives supérieures, la mâchoire inférieure s’incurve vers le haut. Le menton est bien marqué et ne doit ni dépasser exagérément la lèvre supérieure ni être recouvert par elle.


Dents :

Fortes, en particulier les canines.
Canines inférieures écartées et légèrement recourbées.
Incisives bien alignées surtout à la mâchoire inférieure où elles forment une ligne apparemment droite.


Lèvre supérieure :

Epaisse, modérément pendante, rétractile.
Vue de profil elle présente une ligne inférieure arrondie. Elle recouvre la mâchoire inférieure sur les côtés. A l’avant le bord de la lèvre supérieure est en contact avec la lèvre inférieure, puis descend de chaque côté en formant un V renversé évase.


Joues :

Saillantes par suite d’un très fort développement musculaire.


Yeux :

Ovales, largement espacés.

L’espace entre les angles internes des paupières équivaut à environ deux fois la longueur de l’oeil (ouverture palpébrale).
Regard franc. La conjonctive ne doit pas être apparente.
Couleur noisette à brun sombre pour les dogues à masque noir, couleur moins foncée tolérée mais non recherchée chez les sujets à masque marron ou sans masque.


Oreilles :

Relativement petites, de couleur un peu plus foncée que la robe.
A leur attache, la base antérieure est légèrement relevée.
Elles doivent retomber, mais non pendre mollement, le bord antérieur étant contre la joue quand le chien est attentif.
L’extrémité inférieure est légèrement arrondie; elle ne doit pas pouvoir dépasser l’oeil. Elles sont attachées assez haut, au niveau de la ligne supérieure du crâne dont elles semblent encore accentuer la largeur.


Cou :

Très fort, musclé, presque cylindrique.
Sa peau est ample , lâche et souple. Sa circonférence moyenne égale presque celle de la tête. Il est séparé de la tête par un sillon transversal peu accentué, légèrement courbe. Son profil supérieur est légèrement convexe. Le fanon, bien marqué, débute au niveau de la gorge formant des plis jusqu’au poitrail sans pendre exagérément. Le cou, très large à la base se fond sans heurt avec les épaules.


Corps (Tronc) :

Ligne du dessus :


Bien soutenue avec un dos large et musclé, garrot bien marqué, rein large, assez court et solide, croupe modérément oblique jusqu’à la naissance de la queue.


Poitrine :

Puissante, longue, haute, large, descendant plus bas que le coude, poitrail large et puissant dont la ligne inférieure (inter-ars) est convexe vers le bas. Côtes bien descendues et bien cintrées mais pas en tonneau. La circonférence de la poitrine doit être de 0,25 m à 0,35 m supérieure à la hauteur au garrot.

Ligne du dessous :

Ligne harpée, de la poitrine bien descendue au ventre assez relevé et ferme, ni tombant ni levretté.


Queue :

Très épaisse à la racine.
Sa pointe atteint de préférence le jarret sans le dépasser. Portée bas, elle n’est ni cassée ni nouée mais souple. Tombante au repos, elle se relève en général de 90 à 120° par rapport à cette position, lorsque le chien est en action, sans s’incurver sur le dos ni s’enrouler.


Membres Anterieurs :

Ossature forte, membres très musclés.

Epaules :

Puissantes, aux muscles saillants.

Obliquité de l’omoplate moyenne (45° environ sur l’horizontale), angle de l’articulation scapulohumérale un peu plus de 90°.


Bras :

Très musclés.


Coudes :

Dans l’axe du corps, pas trop serrés contre la paroi thoracique ni en dehors.


Avant-bras :

Vus de face, droits ou un peu inclinés de dehors en dedans de façon à se rapprocher légèrement du plan médian, surtout chez les chiens à très large poitrine. Vus de profil, verticaux.

Région métacarpienne :

Puissante, de profil, légèrement inclinée.
Vue de face parfois légèrement en dehors pour compenser la légère inclinaison de l’avant-bras vers l’intérieur. Pieds Forts, doigts serrés, ongles courbes et forts, coussinets bien développés et souples. Le dogue est bien digitigrade malgré son poids.


Membres Posterieurs :

Membres robustes avec forte ossature, bien angulés.
Vus de derrière les postérieurs bien parallèles et verticaux donnent une impression de puissance bien que l’arrière moins large que l’avant-main.


Cuisse :

Très développée et épaisse, aux muscles apparents.


Genou ou grasset :

Dans un plan parallèle au plan médian ou légèrement en dehors.


Jambe :

Relativement courte, musclée, descendant bas.


Jarret :

Court, nerveux, angle du jarret modérément ouvert.


Métatarse :

Robuste, absence d’ergot.

Pieds :

Un peu plus longs que les antérieurs, doigts serrés.


Allures :

Assez souples pour un molosse. Au pas, mouvement ample et souple au ras du sol. Bonne poussée des postérieurs, bonne amplitude des mouvements des antérieurs surtout au trot, qui est l’allure préférée. Quand le trot s’accélère, la tête a tendance à se baisser, le dessus à s’incliner vers l’avant, les pieds antérieurs à se rapprocher du plan médian en allant chercher la terre loin devant. Petit galop avec déplacement vertical assez important. Capable de grande vitesse en déboulant au ras du sol sur de courtes distances.

Peau :

Epaisse et suffisamment ample.


Poil :

Fin, court et doux au toucher.


Robe :

Unicolore, dans toute la gamme des fauves, de l’acajou à l'isabelle. On recherche une bonne pigmentation.
les taches blanches peu étendues sont admises au poitrail et à l’extrémité des membres.


Masque :


1) Masque noir. Le masque est souvent assez peu étendu et ne doit pas envahir la région crânienne. Il peut être accompagné de légères charbonnures sur le crâne, les oreilles, le cou et le dessus du corps. La truffe est alors noire.

2) Masque marron (anciennement dit rouge ou bistre). La truffe est alors marron, le bord des paupières est également marron.

3) Sans masque. Le poil est fauve, la peau apparaît rouge (également appelé jadis “masque rouge”). La truffe est alors rougeâtre ou rose.


Taille :

Devant correspondre à peu près au périmètre céphalique.
- Mâle : 60 à 68 cm au garrot
- Femelle : 58 à 66 cm au garrot
On tolérera 1 centimètre en moins et 2 centimètres en plus.


Poids :

- Mâle : 50 kilogrammes au moins
- Femelles : 45 kilogrammes au moins.


Défauts :

Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.

Défauts Graves :

- Hyper- agressif, peureux.
- Tête courte et ronde aux yeux exorbités.
- Hypertype bouledogué (crâne plat, chanfrein mesurant moins du quart de la longueur totale de la tête).
- Déviation latérale importante de la mandibule.
- Incisives visibles de façon constante, la gueule étant fermée.
- Dos voussé (convexe).
- Queue présentant des vertèbres soudées mais non déviée.
- Pieds antérieurs tournés en dedans, même légèrement.
- Pieds antérieurs exagérément tournés en dehors.
- Cuisses plates.
- Angle du jarret trop ouvert (angulation droite).
- Angles trop fermés, chien sous lui du derrière.
- Jarrets de vache, jarrets en tonneau.
- Allure béquillarde ou roulis important à l’arrière.
- Essoufflement excessif, respiration rauque.
- Blanc à l’extrémité de la queue ou sur la région antérieure des membres, au- dessus du carpe et du tarse.


Défauts éliminatoires :

- Tête longue et étroite au stop peu accentué, au chanfrein mesurant plus du tiers de la longueur totale de la tête
(manque de type en tête).
- Chanfrein parallèle à la ligne supérieure du crâne ou descendant, chanfrein busqué.
- Torsion de la mâchoire.
- Dogue non prognathe inférieur.
- Canines visibles de façon constante, la gueule étant fermée.
- Langue sortant de façon constante, la gueule étant fermée.
- Queue à la fois nouée et déviée latéralement ou tordue (en tirebouchon), ou atrophiée.
- Avant- bras tors avec région métacarpienne très affaissée.
- Angle du jarret ouvert vers l’arrière (tarse dévié vers l’avant).
- Blanc sur tête ou sur le corps, autre couleur de robe que le fauve.
- Tare invalidante repérable.


N.B : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.





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